À l’issue de la 5e Journée scientifique du Groupe de recherche sur la maladie de Parkinson et des syndromes apparentés de l’Université de Montréal (GRePSUM) s’est tenue une conférence grand public rendue possible grâce à la générosité de la Fondation Spinelli.
Cette programmation a réuni des chercheuses et chercheurs, des étudiantes et étudiants, des médecins et des personnes atteintes de la maladie ainsi que leurs proches pour présenter des avancées scientifiques en sciences fondamentales et cliniques au sein de la Faculté de médecine et ses centres affiliés.
Des avancées prometteuses en recherche et en traitement
Dans un premier temps, Louis-Éric Trudeau, professeur titulaire aux départements de pharmaco-physiologie et de neurosciences et chercheur au Centre d’innovation biomédicale (CIB), a exposé les nouvelles directions de la recherche sur les causes de la maladie. Il a présenté des techniques de criblage innovantes permettant d’identifier de nouveaux médicaments potentiels ciblant les mécanismes de résilience des neurones et discuté des plus récentes découvertes sur les déclencheurs potentiels de la maladie, comme l’exposition aux pesticides et à certaines infections bactériennes ou virales.
Par la suite, la Dre Ariane Veilleux-Carpentier, chercheuse-clinicienne au CHUM, a présenté les nouveautés thérapeutiques. La neurologue spécialiste du trouble du mouvement a souligné que la combinaison optimale actuelle associe médicaments dopaminergiques et exercice physique au quotidien, tout en précisant que certaines nouvelles méthodes d’administration de médicaments pourraient diminuer des effets indésirables des médicaments actuels. Elle a aussi discuté d’améliorations à des approches chirurgicales, telles que la stimulation cérébrale profonde, utilisant désormais l’intelligence artificielle pour ajuster la stimulation de type « pacemaker » du cerveau selon les symptômes en temps réel. Les ultrasons focalisés, technique sur laquelle travaille la Dre Veilleux-Carpentier, permettent d’intervenir sans incision crânienne.
Les conférenciers Veilleux-Carpentier et Trudeau ont par ailleurs discuté des avancées d’une approche révolutionnaire de thérapie cellulaire impliquant l’implantation de neurones produits à partir de cellules souches pour remplacer les neurones dopaminergiques détruits par la maladie de Parkinson. Plusieurs essais cliniques sont actuellement menés à l’international, avec la possibilité d’intégrer le Canada dans les prochaines phases de recherche.
Ces avancées majeures laissent entrevoir un espoir concret pour les patients, dans une perspective d’une dizaine d’années, souligne le professeur Trudeau. La convergence sans précédent entre la compréhension des mécanismes fondamentaux de la maladie et le développement de thérapies ciblées nourrit un optimisme prudent mais bien réel dans la communauté scientifique et donne un nouvel élan à la recherche sur la maladie de Parkinson.