Andropause: un intérêt montant pour une testostérone en baisse

Après l’engouement médiatique pour la ménopause, voilà que l’attention se porte sur l’andropause. L’endocrinologue Hélène Lavoie fait le point sur cette baisse hormonale masculine.

La série documentaire Loto-Méno, diffusée en mai 2023, a propulsé la ménopause sur la place publique. Dans son sillage, un autre phénomène longtemps tabou est sorti de l’ombre: la baisse hormonale masculine liée au vieillissement. «C’est la suite logique: on réactive le sujet chez l’homme», observe la Dre Hélène Lavoie, professeure adjointe de clinique au Département de médecine de l’Université de Montréal.

L’endocrinologue, qui pratique depuis 30 ans au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, fait partie de ces rares spécialistes qui se penchent sur la question au Québec. D’entrée de jeu, elle met en garde contre une idée reçue voulant que l’andropause soit l’équivalent masculin de la ménopause.

«Ce n’est pas le bon terme. Contrairement à la ménopause, qui provoque un effondrement brutal des œstrogènes chez la plupart des femmes âgées de 45 à 55 ans, l’andropause entraîne une baisse progressive de la testostérone chez les hommes de façon inégale à partir de 30 ans», précise-t-elle. Elle préfère ainsi parler d’«hypogonadisme acquis de l’homme vieillissant», un terme moins accrocheur, certes, mais plus fidèle à la réalité médicale.

 

Articles reliés