Après environ 15 ans de recherche, l’équipe du professeur Sylvain Chemtob a mis au point une molécule qui a montré un potentiel remarquable dans la prévention de la prématurité chez la souris.
Chaque année, 15 millions de bébés naissent prématurément à travers le monde. Pour ces enfants, chaque jour supplémentaire de gestation peut avoir des répercussions décisives sur leur santé et leur qualité de vie. Aujourd’hui, une équipe de recherche présente, dans un article récemment publié dans la revue EMBO Molecular Medicine, une solution efficace et abordable pour prévenir ces naissances précoces.
France Côté, doctorante à l’Université de Montréal, sous la direction du Dr Sylvain Chemtob, professeur titulaire au Département de pédiatrie de la Faculté de médecine de l’UdeM et chercheur au Centre de recherche Azrieli du CHU Sainte-Justine, s’appuie sur les découvertes pionnières de la biochimiste Christiane Quiniou. Celle-ci a été la première à concevoir des peptides ciblant le récepteur de l’interleukine-6 (IL-6), une cytokine essentielle à l’immunité innée, également impliquée dans le déclenchement des accouchements prématurés. L’équipe a ainsi mis au point un peptide, nommé HSJ633, qui pourrait transformer la prise en charge de la prématurité.