Le microbiome, entre compétition et coopération

Le professeur Adrian Serohijos a élaboré une nouvelle approche pour mieux observer et quantifier les interactions entre microbes au sein d’une communauté.

Dans leur milieu naturel – que ce soit l’intestin, les rivières ou les sols –, les microbes évoluent constamment, les différentes espèces entrant en compétition ou coopérant entre elles. La complexité de ces interactions est difficile à reproduire en laboratoire. De plus, «la description de ces interactions est souvent faite à l’échelon des espèces. Mais cette description est incomplète parce que les espèces sont elles-mêmes hétérogènes», résume Adrian Serohijos, professeur au Département de biochimie et médecine moléculaire de la Faculté de médecine de l’UdeM. Chercheur multidisciplinaire, Adrian Serohijos s’intéresse à l’évolution des systèmes biologiques à différentes échelles, de la molécule à la cellule.

Or, la compréhension de cette évolution des bactéries est primordiale dans la lutte contre l’antibiorésistance. Dans une étude parue dans Nature Communications, le professeur, son étudiante Melis Genel et plusieurs autres collègues explorent ces interactions inter- et intraespèces dans l’estomac de la souris.