D’une seule voix, les quatre facultés de médecine du Québec ont fait part au gouvernement et aux fédérations médicales de leur vive inquiétude face aux conséquences de la suspension de l’enseignement médical.
Depuis quatre semaines, entre 80 % et 90 % des stages cliniques des externes sont à l’arrêt, tandis que la formation préclinique des étudiantes et étudiants est fortement perturbée. La situation varie d’un établissement à l’autre selon la taille des cohortes et l’organisation des stages, mais le constat est le même : si l’enseignement ne reprend pas au plus tard le 20 octobre, la moitié des étudiantes et étudiants de dernière année d’externat des quatre facultés ne pourront compléter leur formation à temps pour débuter leur résidence le 1er juillet 2026. De plus, pour que la formation reprenne normalement, un règlement doit intervenir au plus tard le 17 octobre.
Replanifier les stages entraînerait des retards de diplomation de plusieurs mois. Les effets se feraient sentir dès l’été prochain dans le réseau de la santé : diminution de la couverture de garde en soirée, de nuit et les fins de semaine, pression accrue dans les groupes de famille universitaires (GMF-U) et retards dans la prise en charge de milliers de patients. À moyen terme, ces délais réduiraient également la capacité d’accueil en résidence, notamment pour la cohorte de 2028, et compromettraient la qualité de la formation des médecins en spécialisation.
Les doyennes et doyens des facultés de médecine appellent donc à nouveau à une résolution rapide du conflit afin de permettre la reprise de l’enseignement au bénéfice des étudiantes et étudiants, et de toute la population québécoise.

								
											


