Comment le climat influe-t-il sur la santé mentale des jeunes?

Au cours des cinq prochaines années, deux experts de l’UdeM, dont un de la Faculté, étudieront comment la chaleur dans les villes peut avoir un effet sur la santé mentale des adolescents et des jeunes adultes.

Deux experts en santé de l’Université de Montréal, Jura Augustinavicius et Guido Simonelli, ont obtenu une subvention de 5,45 M$ avec cinq autres chercheurs du Québec, des États-Unis, du Mexique et d’Argentine pour étudier les répercussions de la chaleur dans les villes sur la santé mentale des adolescents et des jeunes adultes. Accordée par le Wellcome Trust, basé au Royaume-Uni, cette subvention de cinq ans soutiendra leur projet Youth in Urban Centres across the Americas.

L’équipe de recherche travaillera à caractériser les mécanismes sur les plans environnemental, social, physiologique et biologique qui relient l’exposition à la chaleur à la santé mentale des jeunes urbains (16-35 ans) dans les Amériques.

«Pendant les périodes les plus chaudes de l’année, nous suivrons des cohortes de jeunes à Montréal, Querétaro [Mexique] et Buenos Aires [Argentine] qui présentent des symptômes légers de dépression, d’anxiété et de psychose et qui pourraient bénéficier de soins de santé mentale», explique Jura Augustinavicius, professeure agrégée à l’École de santé publique de l’UdeM et chercheuse principale de l’étude.

Experte en changements climatiques et en santé mentale, elle a été engagée par l’Université de Montréal l’été dernier. Elle sera rejointe dans ce projet par son collègue Guido Simonelli, professeur sous octroi agrégé au Département de médecine de l’UdeM et spécialiste du sommeil, qui mène ses travaux au Centre de recherche du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal, affilié à l’Université.

«Nous évaluerons l’exposition à la température, à la pollution atmosphérique et à d’autres facteurs environnementaux, leurs effets sur la santé mentale, ainsi que des éléments comme l’isolement social, la cognition, le sommeil, l’activité physique, la fonction cardiovasculaire, l’utilisation de médicaments psychotropes, la fonction cérébrale et les propriétés des tissus, sans oublier les caractéristiques démographiques», précise Guido Simonelli.