Mot du doyen : l’urgence d’agir, une action à la fois

Dans la foulée de la grande conférence sur le climat à Glasgow, la Faculté de médecine réitère l’importance qu’elle accorde au développement durable en santé.

Alors que la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26) tire à sa fin, nous sentons plus que jamais l’urgence d’agir pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et amorcer la transition énergétique.

Les impacts des changements climatiques sur la santé des populations sont si menaçants que plus de 200 revues médicales ont fait front commun pour publier simultanément un éditorial, exhortant les dirigeants du monde entier à adopter des mesures immédiates pour protéger la planète, son écosystème et ses humains. Une première !

Ce « code rouge pour l’humanité », pour reprendre les termes du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, interpelle la Faculté de médecine de l’Université de Montréal au point d’avoir fait du développement durable en santé une initiative phare, qui fera partie de notre nouveau plan stratégique.

Cette vision facultaire se traduira par une multitude d’actions. À commencer par une démarche d’intégration des changements climatiques dans nos programmes d’enseignement. Depuis cet automne, la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, diplômée de la Faculté et chef de file au Québec en matière de santé et d’environnement, offre des séances de formation sur le sujet dans le cadre du cours d’introduction à la démarche clinique. Et ce n’est qu’un début !

La jeune médecin de famille et chargée d’enseignement de clinique, qui brille parmi les 100 femmes les plus influentes au Canada, nous a d’ailleurs reçus en « consultation » pour faire le bilan de santé de la planète. Comme elle l’explique dans notre vidéo, bien que les changements climatiques aient des effets dévastateurs sur notre santé, il existe un « plan de traitement » pour favoriser la guérison. Une action climatique à la fois.

Toujours dans le cadre de sa réflexion pour intensifier ses actions de développement durable et implanter un réseau de la santé carboneutre, la Faculté de médecine s’est jointe à l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM), la Faculté de l’aménagement, la Faculté de médecine vétérinaire et la Faculté des arts et des sciences pour lancer un pôle d’excellence sur la santé urbaine.

Les villes santé sont plus que jamais une priorité. Compte tenu du caractère planétaire des enjeux de santé urbaine, nous avons le devoir d’élaborer des interventions de santé innovantes afin d’offrir un continuum de ressources aux populations des villes.

Chaque action compte. Et c’est tous ensemble que nous relèverons le défi d’une planète en santé. La nôtre en dépend.

 

 

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