Nadia Gosselin et Paul Cisek | Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

Nadia Gosselin et Paul Cisek reçoivent un financement de la Fondation Brain Canada

Les professeurs Paul Cisek et Nadia Gosselin voient leurs projets financés par le programme de subventions de soutien aux plateformes de la Fondation Brain Canada.

Par le biais de son programme de subventions de soutien aux plateformes, la Fondation Brain Canada accorde un financement important à six projets de la région montréalaise. Parmi ceux-ci figurent les projets des professeurs de l’Université de Montréal Paul Cisek, du Département de neurosciences, et Nadia Gosselin, du Département de psychologie.

 

EthoLab: une plateforme pour l’étude neurophysiologique du comportement naturel

Paul Cisek, professeur titulaire au Département de neurosciences et chercheur à l’Institut Courtois d’innovation biomédicale (CI2B), obtient une subvention de 855 000 $ pour son projet EthoLab. Grâce aux récentes avancées technologiques, telles que l’enregistrement sans fil et l’analyse comportementale automatisée par intelligence artificielle, les neurosciences disposent désormais de nouveaux outils pour explorer la complexité des comportements dans des contextes réalistes. Ces technologies permettent de mieux comprendre comment les systèmes perceptif, moteur, cognitif et émotionnel interagissent de manière fluide lors d’interactions en temps réel avec l’environnement. Le projet EthoLab tirera parti de ces innovations en mettant en place une plateforme expérimentale de pointe en vue de mener un large éventail d’expériences neurophysiologiques sur des animaux en déplacement libre dans des environnements naturels. Contrairement aux approches traditionnelles en laboratoire, où sont isolés des comportements particuliers dans des contextes hautement contrôlés, EthoLab adopte une approche visant à capturer la richesse du comportement naturel. Paul Cisek et ses collègues enregistreront à distance l’activité de neurones individuels chez des sujets libres de leurs mouvements et pourront ensuite analyser ces mêmes neurones dans des conditions expérimentales classiques où un comportement précis est isolé. Cette méthodologie hybride permettra d’établir un lien entre les observations en laboratoire et le fonctionnement du cerveau dans la vie réelle. EthoLab promet ainsi d’avoir des retombées majeures tant pour la conception de neuroprothèses intelligentes que pour la réadaptation après un accident vasculaire cérébral et la compréhension des troubles neurologiques complexes.

Paul Cisek travaillera avec les professeurs du Département de neurosciences Numa Dancause, Becket Ebitz, Andrea Green et Matthew Perich.

 

La SLEEP HUB: un écosystème de science ouverte pour transformer la recherche sur le sommeil

Nadia Gosselin, professeure titulaire au Département de psychologie et chercheuses au Centre de recherche du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal, reçoit 2,137 M$ pour son projet SLEEP HUB, une plateforme novatrice conçue pour faire progresser la recherche sur le sommeil et encourager les collaborations aux échelles locale, nationale et internationale. La plateforme intègre trois ressources essentielles: la Banque de nuits et la Biobanque canadienne pour la recherche sur le sommeil du Centre d’études avancées en médecine du sommeil ainsi que la Snooz Toolbox. En regroupant plus de 50 000 échantillons biologiques et des enregistrements polysomnographiques de 15 000 participants, la SLEEP HUB offre un accès unique à une vaste base de données et aux outils d’analyse du sommeil, ce qui permettra de réaliser des études sur de larges cohortes ainsi que sur des troubles du sommeil rares. La plateforme vise ainsi à transformer la compréhension et le traitement des troubles du sommeil, avec des retombées positives sur la santé cognitive, physique et mentale.

Nadia Gosselin collaborera avec les professeurs de la Faculté de médecine Andrée-Ann Baril, Michelle Carr, Alex Desautels, Catherine Duclos, Guillaume Dumas, Tore Nielsen, Shady Rahayel et Christophe Moderie ainsi qu’avec Julie Carrier, professeure au Département de psychologie.

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