Au Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR), les recherches de l’axe santé de la vision se poursuivent et continuent de donner de l’espoir aux patients atteints de rétinopathie diabétique grâce à des résultats d’études fort prometteurs.
En effet, les résultats d’une étude menée par le Dr Przemyslaw (Mike) Sapieha, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biologie cellulaire de la rétine sont présentés dans l’édition du mois de novembre 2014 du Journal of Clinical Investigation. Cette étude démontre un nouveau mécanisme par lequel les neurones sévèrement stressés de la rétine, dans des conditions comme le diabète, peuvent contribuer à une inflammation destructrice dans l’oeil. Cette étude identifie que deux molécules produites par les neurones sont de puissants attracteurs d’une nouvelle sous-catégorie de cellules immunitaires (les phagocytes mononucléaires neuropiline-positive). Ces cellules jouent un rôle déterminant dans la croissance exagérée de vaisseaux malades dans l’oeil. C’est ce qui est au coeur de la progression de la rétinopathie diabétique.
À la suite de cette découverte, l’équipe du laboratoire du Dr Sapieha est à développer un médicament expérimental. Ce médicament permettra de réduire efficacement la croissance pathologique de vaisseaux rétiniens associée à l’inflammation. « Nous sommes encouragés d’avoir identifié ce nouveau mécanisme cellulaire. Celui-ci permet l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques pour lutter contre les rétinopathies. Nous concentrons maintenant nos efforts à développer des médicaments pour contrer ce processus nouvellement identifié », mentionne le Dr Sapieha.
Et dans l’édition de septembre 2014 de la prestigieuse revue médicale Nature Medicine, les résultats d’une étude menée par le Dr Sylvain Chemtob, titulaire de la Chaire Léopoldine A. Wolfe en recherche sur la dégénérescence maculaire, sont également très encourageants pour les patients atteints de rétinopathie diabétique. En effet, l’étude démontre que l’activation d’un récepteur qui migre au noyau des cellules nerveuses de la rétine favorise la croissance des vaisseaux sanguins.
Cette découverte permettrait de développer de nouveaux médicaments plus sélectifs. Ceux-ci pourraient enrayer la croissance anormale des vaisseaux sanguins et prévenir la
cécité chez les patients atteints de rétinopathie. Cette affection peut provoquer le décollement de la rétine. « De nouveaux médicaments ciblés pourraient donc un jour nous permettre de prévenir cette maladie », mentionne le Dr Chemtob.
« L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, affilié à l’Université de Montréal, est un chef de file en matière d’ophtalmologie. Les travaux menés par les Drs Chemtob et Sapieha participent, sans contredit, à l’amélioration des connaissances scientifiques à l’échelle internationale et au rayonnement de notre Hôpital, mais également à notre offre de soins aux nombreux patients atteints de rétinopathie », a conclu Manon Boily, directrice générale de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Qu’est-ce que la rétinopathie diabétique?
La rétinopathie diabétique, c’est la complication la plus importante du diabète et la principale cause de cécité chez les personnes en âge de travailler. On estime que 500 000 Canadiens sont affligés par la rétinopathie diabétique et il est prévu que l’incidence devrait doubler au cours des 15 prochaines années. Dans la rétine (que l’on peut comparer au film d’une caméra puisqu’elle permet de capter les images qui sont transmises au cerveau) des patients souffrant de diabète, il s’agit initialement d’une dégénérescence du système microvasculaire, suivie d’une contrainte sur la rétine. Ceci déclenche une seconde phase de croissance anormale des vaisseaux sanguins et dérégulés destructeurs à l’intérieur de l’oeil.
À propos du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont
Le Centre de recherche de l’HMR compte une soixantaine de chercheurs qui oeuvrent au développement des connaissances scientifiques dans le domaine biomédical et qui assurent un continuum entre la recherche fondamentale et la recherche clinique. Ces chercheurs sont appuyés dans leurs efforts par plus de 90 cliniciens chercheurs, près de 150 employés et autant d’étudiants gradués et post-gradués. Ils forment des équipes de recherche chevronnées oeuvrant à l’intérieur de trois grands axes de recherche : immunologie – oncologie, néphrologie et santé de la vision, et centrées sur une thématique de recherche favorisant l’utilisation de la thérapie cellulaire et moléculaire ainsi que la médecine régénératrice.
Source :
Direction des communications, affaires publiques et développement
Sylvia Provost
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Renseignements :
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