Même si les Québécois sont plus favorables au don d’organes que n’importe quel peuple au monde, il n’y a en moyenne que 17 donneurs par million d’habitants chaque année dans la province. Un taux de prélèvement bien plus faible que les meneurs mondiaux en la matière, les Espagnols, qui ont 35 donneurs par million d’habitants. Philippe Desrosiers s’entretient avec le Dr Pierre Marsolais, coordonnateur du Centre régional de prélèvement d’organes de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, sur ce qui freine le don d’organes dans nos hôpitaux et sur la façon d’y remédier.
« Il faut arrêter de dire que c’est parce que les gens ne veulent pas signer leur carte. Le problème n’est pas là, dit le Dr Pierre Marsolais. C’est la structure organisationnelle qui ne permet pas que ce soit fait efficacement le don d’organes, en toute facilité et en toute sérénité, dans un milieu hospitalier, dans les conditions actuelles. »
« Au Sacré-Coeur, on a fait en sorte que toute la chaîne de ressources nécessaires pour prendre en charge complètement un donneur d’organes depuis l’identification jusqu’au prélèvement, y compris la biopsie, soit optimisée, pour rendre le processus beaucoup plus efficace, beaucoup plus efficient », détaille-t-il.
Le Centre de prélèvement d’organes de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal est déjà un succès. Avec 104 patients qui ont reçu un organe par million de personnes dans sa région immédiate, le Centre devance les résultats des meilleurs pays au monde en la matière et double la moyenne canadienne.
Les bienfaits du don
Les familles des victimes sont au coeur de la démarche du Dr Pierre Marsolais. « Ce qui m’anime, c’est que ça fait du bien aux familles. Je me considère privilégié de côtoyer des gens qui, dans un moment aussi dramatique, peuvent avoir un geste aussi altruiste et ne rien demander en retour. En tant que société, nous leur devons quelque chose, nous leur devons notre respect. »
Depuis quelques années, le Fonds du Dr Marsolais pour les dons d’organes et de tissus recueille des dons d’argent afin d’accompagner les familles de donneurs, mais aussi d’informer et d’appuyer la recherche sur le don d’organes. Vous pouvez consulter son site Internet ici >>
Source: http://ici.radio-canada.ca