La faculté résiste à la vague d’antisémitisme dans les années 1930

En 1934, l’exécutif de la Faculté de médecine reçoit une pétition signée des internes de l’Hôpital Notre-Dame protestant contre la nomination d’un juif au titre d’interne senior à l’hôpital. Une lettre avait aussi été adressée précédemment au bureau médical de l’hôpital qui demandait son renvoi de l’hôpital. Leur demande avait reçu un écho plutôt favorable du bureau médical, mais devant la fermeté du doyen de la faculté qui refusait de cautionner une telle motion, le bureau fait marche arrière et décide de soutenir les mesures disciplinaires prises à l’endroit des internes. Au moment où ces derniers amorcent leur revendication antisémite, la faculté compte dans ses rangs une quinzaine de juifs. Malgré les pressions exercées par les internes, les autorités de l’Hôpital Notre-Dame et de la faculté refusent de modifier cette nomination. En riposte, ceux-ci décident de déclencher la grève, mais le doyen demeure ferme et leur adresse une lettre les menaçant d’expulsion. Sous la pression des grévistes, le jeune interne juif décide finalement de donner sa démission. Les autorités de la faculté n’ont jamais été les complices de ces actes discriminatoires. Elles ont toujours admis un certain nombre d’étudiants juifs ainsi que des étudiants noirs en provenance d’Afrique et des Antilles. Après ces incidents, de nouveaux étudiants juifs seront admis à l’étude de la médecine.

 

Capsule créée par Denis Goulet

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