Traitement du myélome multiple

Le myélome multiple est au deuxième rang des cancers du sang les plus fréquents après le lymphome, selon l’hématologue Jean Roy, de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Un cancer qui touche au Québec environ 400 personnes par année – plus fréquent que la leucémie aiguë.

Le myélome multiple prend naissance dans les plasmocytes, un type de globules blancs présent dans la moelle osseuse (principalement dans les os du bassin, des côtes et des vertèbres), qui est responsable de la fabrication des anticorps. Pour des raisons inconnues, ces plasmocytes se multiplient à l’infini.

« On a affaire à des mutations génétiques qui font en sorte que les plasmocytes sécrètent des protéines qui n’ont rien à voir avec une insulte infectieuse, précise le Dr Roy. C’est-à-dire que la protéine ou l’anticorps produit par le myélome ne correspond pas à une bactérie ou un virus contre lequel on doit se défendre… »

Résultat : le myélome envahit la moelle osseuse, qui fabrique toutes les cellules sanguines (globules rouges, blancs et plaquettes), et inhibe les bonnes cellules. Le diagnostic est grave. L’espérance de vie est d’environ six ans. Dans certains cas, on parle d’à peine deux ans.

Greffes

Depuis quelques années, le taux de guérison a augmenté à environ 40 % grâce à la combinaison de deux greffes. Les greffes de cellules souches provenant du patient lui-même (autogreffe) – de bonnes cellules prélevées avant les traitements de chimiothérapie, puis réinjectées chez le patient. Et les greffes de cellules souches provenant d’un donneur (l’allogreffe), idéalement un membre de la famille.

Malheureusement, les greffons de donneurs causent bien des maux de tête aux hématologues.

« Le problème est que le taux de rechute est très élevé. On parle d’un taux de rejet de 50 %. »

— Le Dr Jean Roy

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