Louis de Lotbinière-Harwood

Les Bourses d’Europe : une importante contribution de la faculté au développement des spécialités

Répondant aux vœux du doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Louis de Lotbinière Harwood et du doyen de la Faculté de médecine de l’Université Laval, Arthur Rousseau, le gouvernement, à l’initiative d’Athanase David, met sur pied, en 1920, un programme de bourses d’études à l’étranger, dénommées « Bourses d’Europe ». Il vise notamment à parfaire la formation de jeunes médecins fraîchement formés par ses facultés de médecine.

La Faculté de médecine de l’Université de Montréal profitera largement de ces bourses pour recommander des candidats prêts à s’orienter vers un secteur jugé déficient et prêt à se mettre à la disposition de la faculté à leur retour. De fait, celle-ci encourage surtout les postulants qui choisissent des secteurs de spécialisation susceptibles de combler ses besoins. Jusqu’en 1939, quasi tous les boursiers se spécialisent dans les grands centres hospitaliers parisiens où ils sont initiés à de nouvelles pratiques cliniques et à de nouvelles activités de recherche.

En raison de la coupure occasionnée par la Seconde Guerre, les boursiers se tourneront vers les États-Unis. Toutes les spécialités que nous connaissons aujourd’hui ont été introduites durant cette période. La plupart de ces boursiers connaîtront une carrière remarquable que ce soit à titre de professeur, de chercheur ou d’administrateur à la faculté. À cet égard, cette dernière a joué un rôle considérable pour offrir aux citoyens du Québec des soins spécialisés dans presque toutes les branches de la médecine et de la chirurgie et pour amorcer les activités de recherche qui deviendront un fleuron du Québec.

 

Capsule créée par Denis Goulet

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