Une cérémonie du sarrau sous le signe de la santé autochtone

Le 4 octobre dernier s’est tenue la cérémonie du sarrau, lors de laquelle près de 300 nouveaux étudiants de première année du programme de médecine ont reçu la fameuse blouse en symbole de leur entrée dans la profession médicale.

Tant attendu des étudiants et de leurs proches, cet événement représente un rite de passage important, une étape chargée de sens pour ces futurs professionnels de la santé qui font officiellement leurs premiers pas en médecine.

Cette cérémonie aura été l’occasion pour la doyenne de la Faculté de médecine, la docteure Hélène Boisjoly, de faire part aux étudiants de l’importance de la responsabilité sociale en médecine. Elle a réitéré la nécessité d’orienter l’enseignement, les recherches et les services en fonction des besoins des communautés desservies par la faculté, particulièrement celles qui sont vulnérables, comme les populations autochtones.

« À la faculté, nous croyons fermement que la santé des communautés autochtones passe par leur autodétermination, c’est pourquoi nous souhaitons former des médecins autochtones compétents qui pourront ensuite retourner et redonner à leur communauté », s’est-elle exprimé.

La docteure Boisjoly a également fait mention de certains aspects essentiels à la pratique de la médecine : l’empathie, l’écoute, la collaboration avec les patients et les collègues, le respect et l’humilité. Elle a rappelé l’importance de recentrer l’humain au cœur des soins, à une époque où l’intelligence artificielle est en plein essor.

Le thème de la santé autochtone a également été mis en valeur par la présence de monsieur Marcel Pitikwe, un aîné de la communauté de Wemotaci, qui a prononcé les prières d’ouverture et de fermeture de la cérémonie. Très impliqué en médecine, monsieur Pitikwe enseignera d’ailleurs aux étudiants de première année, lors d’un cours sur l’histoire moderne des autochtones, les pensionnats autochtones et la commission vérité et réconciliation.

Pour bien couronner cet événement, a été invitée sur scène la docteure Pascale Boily, une résidente en médecine interne issue du contingent du Programme des facultés de médecine pour les Premières Nations et les Inuits du Québec (PFMPNIQ). Dans le cadre de ce programme, chaque année, jusqu’à six étudiants québécois issus des Premières Nations et des Inuits peuvent être admis au programme de doctorat en médecine, afin de favoriser l’accès de ces peuples à des professions en santé.

La docteure Boily a profité de la tribune pour inviter ses collègues et futurs acteurs de changement à faire preuve de curiosité, de respect et d’ouverture à la santé autochtone dans la pratique des soins.

Finalement, les étudiants et leurs proches ont pu déguster de délicieuses bouchées préparées par la chef québécoise et issue de la nation Acho Dene Koe des Territoires du Nord-Ouest, madame Swaneige Bertrand. Ce service de traiteur propose une cuisine autochtone empreinte des riches parfums du terroir et des grands espaces.

Félicitations à nos futurs médecins!

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Rédaction : Béatrice St-Cyr-Leroux

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