COVID-19 : un test de dépistage fait à la faculté

L’équipe du laboratoire d’enseignement du Département de biochimie et médecine moléculaire a mis au point un réactif permettant de détecter la présence chez l’humain du SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19.

Composé de plusieurs enzymes créées en laboratoire, ce mélange nommé UdeM-20 sert plus précisément à détecter l’ARN viral, soit le matériel génétique du coronavirus, dans des prélèvements nasaux.

« Copie conforme des tests fournis par le gouvernement », ce projet a été instigué par Sébastien Truche, coordonnateur au laboratoire, avec la collaboration de Shona Teijeiro, coordonnatrice au laboratoire, Myriam Beauchemin, technicienne de laboratoire et Philipe Lampron, responsable du laboratoire. Ils ont lancé cette initiative afin de « soutenir l’apport à l’approvisionnement pour les laboratoires cliniques et supplémenter les stocks, si jamais les réserves venaient à manquer », explique monsieur Lampron.

Pour l’instant, afin de tester l’efficacité d’UdeM-20, l’équipe du département collabore notamment avec le docteur Christian Renaud, pédiatre microbiologiste infectiologue au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, et Martin Sauvageau, directeur de l’Unité de recherche en génomique fonctionnelle et ARN non codants à l’IRCM. « Les résultats obtenus sont très satisfaisants, nous avons atteint des rendements presque comparables à ceux des tests commerciaux », précise monsieur Truche.

Constatant ces résultats encourageants, le quatuor attend maintenant la validation du Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) pour commencer la production à plus grande échelle.

Meilleures autonomie et rentabilité

En plus d’accroître l’autonomie des laboratoires cliniques, ce réactif produit localement permet également de réduire considérablement leurs dépenses. « Les ingrédients que nous utilisons sont beaucoup moins coûteux que ceux commerciaux; on parle ici de 0,30$ la réaction, plutôt que de 3$ », ajoute madame Teijeiro.

Un avantage économique important qui pourrait aider la gestion financière des laboratoires québécois, selon la coordonnatrice de laboratoire.

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