La Faculté de médecine a fièrement été représentée lors des Jeux olympiques de Tokyo : six athlètes de chez nous, quatre étudiants actuels et deux diplômés, ont pris part à cette grande aventure.
À leur retour, quatre d’entre eux nous ont livré leurs impressions, mais aussi leurs secrets pour concilier études et sport de haut niveau. Témoignages entre fierté, accomplissement, discipline et dévouement.
René Cournoyer – Gymnastique artistique
Diplômé au certificat en sciences biomédicales (2020) et actuellement étudiant en physiothérapie
Première participation aux JO
« Les Jeux olympiques étaient l’une des expériences les plus incroyables que j’ai eu la chance de vivre. Non seulement la compétition et le village des athlètes, mais aussi la présence médiatique et l’immense vague de soutien et d’encouragements. Cette année, l’absence du public, source externe de motivation, était notable lors de ma performance. J’étais beaucoup plus anxieux qu’à l’habitude, mais j’ai tout de même réussi à m’amuser sur le plateau de compétition et je suis fier de ce que j’ai accompli à Tokyo. Je me rappellerai pour toujours de la première fois où je suis entré dans le stade. C’est à ce moment que j’ai ressenti pour la première fois que j’étais enfin un olympien.
Pour les études, il n’y a malheureusement pas de secret; ceux qui me connaissent savent à quel point ma vie est organisée. Mon horaire est planifié aux 10 minutes (certains pensent que c’est une blague, mais pas du tout) et je suis le plan avec une grande rigueur. Il y a très peu de place pour la perte de temps lorsqu’on est aux études temps plein dans un programme exigent, qu’on s’entraîne plus de 25 heures par semaine, qu’on compétitionne à l’étranger plusieurs fois par année et qu’on voyage Montréal-Repentigny soir et matin. Il faut aimer ce qu’on fait, car personne ne peut suivre ce train de vie sans être passionné par son sport et par ses études. »
Audrey Joly – Natation artistique
Étudiante en kinésiologie
Première participation aux JO
« Pouvoir compétionner dans LA plus grande compétition mondiale c’est vraiment inexplicable comme sentiment. J’ai réalisé mon plus grand rêve de jeune fille et j’ai même eu la chance de le faire avec plusieurs de mes meilleures amies d’enfance. C’est certain qu’au départ l’annonce du report des Jeux a été assez difficile à avaler. J’étais quand même dévastée d’avoir travaillé si fort et d’être si près des Jeux pour les voir finalement reportés à un an plus tard.
Pour jongler avec les études, le truc c’est vraiment l’organisation. J’utilise un agenda où j’y note mes examens et mes travaux à remettre et ensuite je planifie pour savoir quand je dois commencer un projet ou commencer à étudier pour être bien prête. »
Maximilien Van Haaster – Escrime
Diplômé au baccalauréat en nutrition (2020)
Deuxième participation aux JO
« C’était une expérience incroyable de pouvoir représenter le Canada pour une deuxième fois aux Jeux olympiques. La partie la plus difficile du report des Jeux était l’absence de compétitions. Nous n’avons eu qu’une compétition entre mars 2020 et le début des Jeux. C’est difficile de se mesurer et d’ajuster nos entraînements lorsqu’on n’a pas l’opportunité de compétitionner. La fébrilité des athlètes était donc au rendez-vous, puisque pendant longtemps, on était dans l’incertitude de connaître les modalités des Jeux.
Pour concilier les études et le sport, le plus important c’est la gestion du temps. Il faut trouver le moyen d’être le plus efficace possible lorsqu’on étudie. Je me suis aussi habitué à étudier dans l’avion ou dans les chambres d’hôtel à l’étranger. Il faut dire que j’ai aussi eu la chance d’avoir des professeurs qui m’ont accommodé lorsque je devais manquer des examens, et des amis qui m’ont beaucoup aidé lorsque je manquais des cours importants. »
Florence Maheu – Canoë-kayak
Étudiante en kinésiologie
Première participation aux JO
« Dans la carrière d’une sportive, les Jeux sont réellement le plus grand accomplissement que l’on puisse espérer. Le report des Jeux a apporté son lot de défis; c’était difficile de ne pas pouvoir se mesurer aux autres et tester notre préparation en compétition, mais en même temps ça m’a permis de travailler avec un coach en préparation mentale ainsi que passer plus de temps sur ma préparation physique. Je n’avais jamais participé à des jeux multisports auparavant donc j’ai été très impressionnée par l’ampleur de l’organisation. Je désire poursuivre mes études en gestion du sport donc j’étais curieuse et cette gestion m’intéressait beaucoup.
Concilier le sport de haut niveau et les études universitaires n’est jamais de tout repos. Il faut accorder du temps à la planification de ses études. Il faut bien connaître les personnes ressources et communiquer avec elles le plus rapidement possible pour discuter de son cheminement tant académique que sportif. C’est notre travail et c’est à nous de poser des questions aux personnes concernées pour qu’en retour elles puissent nous aider. »
