Deux étudiantes en médecine se distinguent avec le projet Échappe la vape

Arianne Khorasani et Layla Dehbidi Assadzadeh, étudiantes au Département de médecine, ont créé Échappe la vape qui sensibilise les jeunes aux dangers du vapotage. L’objectif : créer une génération sans nicotine.

De plus en plus d’adolescents vapotent, et ce chiffre augmente d’année en année. Fortes de ce constat, Arianne Khorasani et Layla Dehbidi Assadzadeh ont conçu un projet: aller dans les écoles pour sensibiliser les jeunes aux effets néfastes du vapotage.

Leader en matière de vapotage au Québec, le Dr Nicholas Chadi, pédiatre au Service de médecine de l’adolescence au CHU Sainte-Justine, les accompagne dans sa mise sur pied.

L’équipe se compose d’étudiantes et étudiants en médecine des universités de Montréal, Sherbrooke et McGill. Alors que certains animent des ateliers dans des écoles secondaires, d’autres gèrent les réseaux sociaux et le site web ou organisent des événements telle la Journée de sensibilisation au vapotage chez les adolescents, lancée en mai 2022.

Une voix de proximité

Les deux fondatrices estiment que le fait d’étudier en médecine leur confère plus de légitimité et de proximité auprès des jeunes, des écoles et des centres communautaires.

« Les connaissances acquises dans nos cours nous permettent d’adopter une posture critique et de répondre aux questions des élèves », affirme Arianne.

Un projet communautaire à travers le Québec

Depuis octobre 2021, Échappe la vape a rejoint plus de douze écoles secondaires à travers la province. Un chiffre encourageant pour l’équipe qui tend à se développer.

« Jusqu’ici, nous avons rencontré plus de 5000 étudiants. Les commentaires sont positifs, tant de la part des professeurs que des étudiants. Nous espérons que nos présentations ont permis de défaire certaines idées préconçues concernant le vapotage », se réjouit Layla.

« Certains pensent que le vapotage, c’est juste des vapeurs d’eau. D’autres disent que ce n’est pas bon pour la santé, mais ignorent pourquoi. »

Plusieurs partenariats se sont tissés avec des organisations communautaires et des centres de santé tels que le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) et Brise l’illusion, un projet piloté par le CQTS et le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Elles ont également présenté leur projet en mai dernier lors de la dernière édition du congrès annuel de la Société canadienne de pédiatrie.

 Vapotage : quels effets sur la santé à long terme?

À travers leurs recherches et leurs rencontres, les cocréatrices ont réalisé que les effets du vapotage sur la santé à long terme n’ont pas été clairement identifiés.

« Les premières vapoteuses datent de 2003. Par conséquent, nous n’avons pas assez de recul pour connaitre les effets du vapotage à long terme. C’était la même chose pour le tabac ; il aura fallu des décennies avant de réaliser que c’est mauvais pour la santé. »

En plus de s’attacher aux effets sur la santé, les cofondatrices abordent les coûts sociaux liés à la dépendance à la nicotine.

« Un jeune qui vapote régulièrement va payer jusqu’à 2000 dollars par année. C’est cher pour un ado! », remarque Arianne.

Échappe la vape récompensé

Tout récemment, les deux étudiantes ont reçu le Prix engagement social étudiant 2022 de la Faculté de médecine en reconnaissance de leur engagement dans une cause sociale liée à l’amélioration de la santé et de la qualité de vie de la population.

« Ce prix va nous aider à améliorer la qualité de notre projet et à mesurer l’impact de nos actions auprès des jeunes », conclut Arianne.

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