Fred Saad

Nouveau traitement prometteur contre le cancer de la prostate métastatique

Une avancée majeure dans le traitement du cancer de la prostate métastatique hormonosensible pourrait offrir de nouvelles options aux patients.

L’étude clinique ARANOTE, dirigée par Fred Saad, professeur titulaire et directeur du Département de chirurgie de la Faculté de médecine de l’UdeM, et publiée récemment dans le Journal of Clinical Oncology, a démontré l’efficacité du darolutamide en combinaison avec une thérapie de privation androgénique (ADT), offrant un espoir de survie prolongée et une meilleure qualité de vie.

Mené auprès de 669 patients à travers le monde, cet essai de phase III visait à comparer les effets du darolutamide, administré à 600 mg deux fois par jour à un premier groupe, à ceux d’un placebo, administré à un deuxième groupe, les deux traitements étant combinés avec l’ADT. Les résultats montrent que le darolutamide a réduit de 46 % le risque de progression de la maladie ou de décès par rapport au groupe placebo. Cette amélioration significative de la survie sans progression radiologique (rPFS) a été observée dans divers sous-groupes de patients, qu’ils présentent des formes de la maladie à volume élevé ou faible.

En plus de retarder l’apparition du cancer de la prostate résistant à la castration – un cancer qui continue de se développer même lorsque les niveaux de testostérone sont égaux ou inférieurs au niveau de castration -, le traitement a également contribué à repousser la progression des symptômes douloureux, améliorant ainsi la qualité de vie des patients. Notamment, le taux de fatigue parmi les patients recevant le darolutamide était inférieur à celui des patients sous placebo, un bénéfice important dans la gestion des effets secondaires des traitements contre le cancer.

Le profil de sécurité du darolutamide a également été jugé favorable, avec des effets indésirables similaires dans les deux groupes. Moins de patients ont dû interrompre leur traitement en raison d’effets secondaires lorsqu’ils recevaient le darolutamide.

Cette étude confirme le potentiel du darolutamide comme option thérapeutique efficace et bien tolérée, répondant à un besoin non satisfait de retarder la progression du cancer de la prostate avec une charge de traitement minimale. Ces résultats pourraient transformer les approches actuelles en fournissant une alternative à l’ADT, qui reste trop souvent utilisée dans le monde.

 

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