Ce début d’année passera certainement à l’histoire comme l’un des plus mouvementés et incertains. Et cette fois, ce n’est pas la COVID-19 qui en est la cause, mais le climat politique instable qui ébranle notre société.
Mon premier mandat avait débuté en pleine pandémie. Quatre ans plus tard, je ne peux m’empêcher d’observer avec inquiétude les bouleversements qui se produisent chez nos voisins du Sud et en Europe. Ces turbulences menacent les fondements mêmes de la démocratie et s’accompagnent de coupes massives dans le financement d’institutions essentielles comme l’Organisation mondiale de la santé et le National Institute of Health. Forcément, elles se répercuteront sur notre écosystème académique et de la santé.
Face à ce contexte trouble, la Faculté de médecine compte maintenir son leadership dans la formation du personnel soignant et de chercheuses et chercheurs. Notre réponse est simple : nous demeurerons fidèles à notre ADN en continuant de défendre les valeurs qui nous définissent : l’adhésion aux données probantes, l’excellence scientifique, la collaboration, la responsabilité sociale et l’humanisme.
Ces valeurs, je m’engage à les porter avec conviction tout au long de mon second mandat comme doyen. Je suis profondément reconnaissant de la confiance que me réitèrent l’Université et la communauté facultaire en me reconduisant dans mes fonctions. Je reviendrai bientôt sur les objectifs qui guideront nos actions pour les quatre prochaines années.
Plus près de nous maintenant, le débat sur la place du privé en santé s’intensifie. En réponse au projet de loi n° 83, qui vise à favoriser l’exercice de la médecine dans le réseau public, la Faculté de médecine de l’UdeM s’est associée aux autres facultés de médecine du Québec pour déposer un mémoire qui témoigne de notre approche constructive. Les sujets liés aux stages de formation, les réalités migratoires avec les autres provinces, la valorisation de la pratique de la médecine de famille et les mesures à mettre en place pour limiter le passage entre les systèmes public et privé y sont notamment abordés.
Notre réponse aux défis actuels s’appuie sur nos fondations solides pour former une relève dotée d’un sens du devoir et d’un engagement indéfectible envers notre système public de santé. C’est ainsi que nous continuerons à façonner l’avenir en santé.
Pour en savoir plus sur ces enjeux, je vous invite au Panel sur l’avenir des soins de santé au Québec, organisé par l’équipe de la Formation PARTENAIRES, le 26 mars.
Bon début d’année et bel hiver,
Patrick Cossette, doyen
