Des bébés placés en hypothermie thérapeutique ont été suivis par électroencéphalograhie et système de neuromonitorage optique pour établir avec précision la gravité des lésions cérébrales.

Chaque année, il arrive que des bébés manquent d’oxygène avant ou pendant la naissance, ce qui peut endommager leur cerveau – un problème médical appelé encéphalopathie hypoxique-ischémique. À ce jour, l’hypothermie thérapeutique est la seule approche ayant démontré son efficacité pour limiter les dommages neurologiques engendrés par cette privation d’oxygène. Cependant, même avec ce traitement, le pronostic demeure incertain.
L’un des principaux défis actuels consiste à évaluer rapidement l’étendue des dommages au cerveau afin de prévoir le risque de séquelles ou, au contraire, la possibilité d’une récupération complète. Cette évaluation repose sur un examen d’imagerie par résonance magnétique effectué après la fin du traitement, vers cinq jours de vie, et pour lequel le nouveau-né fragile doit être déplacé en dehors de l’unité des soins intensifs.
Or, une récente étude dirigée par Mathieu Dehaes, professeur sous octroi titulaire au Département de radiologie, radio-oncologie et médecine nucléaire et Elana Pinchefsky, professeure adjointe de clinique au Département de neurosciences, tout deux chercheurs au Centre de recherche Azrieli du CHU Sainte-Justine, révèle qu’une approche combinée de techniques de neuromonitorage permet de prédire plus rapidement, sur la base de données quantitatives, l’évolution clinique à court terme de ces nourrissons sans interférer avec leur traitement.