Guillaume Marquis-Gravel | ICM

7M$ des IRSC pour une étude sur la réduction des risques de saignements après un infarctus

Une équipe de recherche dirigée par le professeur Guillaume Marquis-Gravel reçoit 7 M$ pour mettre en place une stratégie visant à réduire les risques de saignements après un infarctus.

Une équipe de 18 chercheuses et chercheurs à travers le Canada, dirigée par le Dr Guillaume Marquis-Gravel, professeur adjoint de clinique à la Faculté de médecine de l’UdeM et chercheur à l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM), a reçu une subvention de 7 M$ des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour mener une étude innovante sur le ticagrélor. Ce médicament est utilisé dans la prévention des événements ischémiques, notamment les infarctus du myocarde et d’autres complications cardiovasculaires graves.

Ce projet, intitulé Évaluation d’une stratégie sans aspirine avec le ticagrelor chez les patients atteints d’un syndrome coronarien aigu traités médicalement : l’essai contrôlé randomisé PANTHEON, reçoit la plus importante subvention jamais octroyée par les IRSC à travers le pays dans le cadre du programme de subventions Projet, toutes catégories confondues.

 

Repenser la thérapie antiplaquettaire

La maladie coronarienne touche plus de 2,6 millions de personnes au pays et provoque plus de 9 millions de décès chaque année dans le monde. Les infarctus du myocarde, une forme grave de cette maladie, surviennent chez environ 200 personnes sur 100 000 chaque année au Canada. Après un infarctus, les patients courent un risque élevé d’événements secondaires, comme des saignements ou d’autres complications cardiaques.

Actuellement, ces patients reçoivent une thérapie antiplaquettaire double, combinant le ticagrélor et l’aspirine. Bien que cette approche soit efficace, les chercheurs de l’ICM s’interrogent sur la possibilité d’utiliser le ticagrélor seul, sans aspirine, afin de réduire les risques hémorragiques tout en maintenant une protection contre les infarctus, les AVC et les décès.

« Les résultats de cette étude randomisée représenteraient une avancée majeure pour la médecine cardiovasculaire et pourraient transformer la gestion des patients à risque d’infarctus du myocarde, de saignements et d’autres complications cardiovasculaires graves, en offrant une option thérapeutique plus ciblée et moins risquée », estime le Dr Guillaume Marquis-Gravel, cardiologue interventionnel à l’ICM.

 

Une étude d’envergure internationale

Une fois la phase d’implantation complétée, cette étude de six ans pourrait être étendue à près de 40 centres hospitaliers au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Australie. Les travaux de l’ICM pourraient ainsi permettre d’éclaircir cette question essentielle et d’offrir un traitement plus sûr et plus efficace aux patients à risque.

Source : Institut de cardiologie de Montréal

 

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