Les films d’horreur peuvent-ils vraiment hanter nos nuits?

La science du sommeil révèle que la frontière entre les rêves et la réalité est très poreuse. Les images que nous voyons s’invitent dans nos songes, mais l’influence ne s’arrête pas là…

Octobre. La saison des frissons. Le temps de s’emmitoufler dans une couverture devant la télévision pour s’offrir une bonne frousse. Tueurs masqués, créatures des ténèbres, esprits malveillants, geysers d’hémoglobine: l’imaginaire des films d’horreur a de quoi ravir les téléspectateurs avides d’épiderme hérissé.

Mais d’autres diront: «Les films d’horreur, ce n’est pas pour moi, j’en fais des cauchemars!»

Est-ce seulement une expression? Que se passe-t-il vraiment dans notre cerveau quand nous visionnons des images d’épouvante avant de dormir? Pourquoi certaines scènes s’invitent-elles dans nos rêves ou, plutôt, dans nos cauchemars?

Michelle Carr, professeure au Département de psychiatrie et d’addictologie de la Faculté de médecine de l’UdeM et chercheuse au Centre d’études avancées en médecine du sommeil de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, s’intéresse à ce lien fascinant entre cinéma, émotions et rêves.