Faculté de médecine

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Parmi les 14 projets de l’UdeM qui ont reçu un appui du MES pour soutenir la collaboration avec des organismes communautaires et renforcer la portée sociale de la recherche universitaire, deux sont issus de la Faculté de médecine.

Soutenir les organismes communautaires, former les étudiantes et étudiants autrement et rapprocher la recherche des réalités de terrain: voilà l’objectif des projets sélectionnés par le programme 2025-2026 Soutien aux initiatives avec les collectivités et les entreprises: collaboration avec les organismes communautaires, financé par le ministère de l’Enseignement supérieur du Québec (MES).

Ce qui relie toutes ces initiatives, c’est le fait de favoriser la collaboration entre l’Université de Montréal et les communautés qui l’entourent, de soutenir le transfert de connaissances et d’offrir aux étudiants et aux étudiantes des expériences de formation ancrées dans la réalité sociale afin que la recherche universitaire se mette directement au service des populations ciblées.

 

Voici les deux projets issus de la Faculté de médecine qui ont été sélectionnés :

Mieux répondre aux besoins des personnes en situation d’itinérance ayant une lésion cérébrale acquise: Co-développement d’une intervention de réadaptation communautaire

Les personnes en situation d’itinérance sont beaucoup plus susceptibles que les personnes en logement stable d’avoir subi, au cours de leur vie, une lésion cérébrale acquise (LCA). Dans la foulée d’une synthèse collaborative des connaissances sur cette thématique menée en 2023-2024, le projet vise à co-développer, via des ateliers intersectoriels, une réponse adaptée aux besoins des personnes ayant subi une LCA et suivies par les services communautaires du YMCA de Montréal.

Porté par: Laurence Roy, professeure agrégée à l’École de réadaptation

Partenaire: YMCA de Montréal

 

Rendre la réadaptation accessible et inclusive : Coconstruction d’une offre de services adaptée aux besoins des personnes issues de l’immigration vivant avec un handicap

Ce projet s’appuie sur le partenariat entre l’AMEIPH et l’École de réadaptation de l’UdeM pour améliorer l’accès aux soins de réadaptation des personnes immigrantes vivant avec un handicap. Une évaluation des besoins de réadaptation des membres de l’AMEIPH sera réalisée à l’aide d’un sondage bilingue et de groupes de discussion. Deux ateliers de coconstruction permettront de développer une offre de services de réadaptation adaptée aux besoins, accessible et inclusive.

Porté par: Véronique Lowry, professeure adjointe à l’École de réadaptation

Partenaire: Association multiethnique pour l’intégration des personnes handicapées du Québec (AMEIPH)

 

Pour connaître les autres projets retenus,

Deux projets de la Faculté pour renforcer l’engagement auprès des communautés

Une étude montre que le syndrome de Rett survient dès le stade embryonnaire, ce qui offre de nouvelles pistes pour corriger ses effets neurologiques.

Maladie neurodégénérative rare touchant quasi exclusivement les filles, le syndrome de Rett est généralement diagnostiqué entre 6 et 18 mois, lorsque les premiers symptômes apparaissent. Pourtant, des études récentes menées par Anthony Flamier, professeur sous octroi adjoint au Département de neurosciences de la Faculté de médecine de l’UdeM et chercheur au Centre de recherche Azrieli du CHU Sainte-Justine, révèlent que la mutation génétique responsable de 95 % des cas classiques de ce syndrome est présente dès le stade embryonnaire, avant même la formation complète du cerveau.

Grâce à des «minicerveaux» cultivés en laboratoire, le chercheur et son équipe peuvent observer l’évolution de la maladie dès ses premiers instants. Cette approche permet également de tester des molécules susceptibles d’inverser les atteintes neurodéveloppementales qu’elle entraîne – et les données préliminaires sont très prometteuses.

 

Le cil primaire: une percée dans la recherche sur le syndrome de Rett

Une étude parue dans «Science Immunology» permet de comprendre pourquoi les traitements d’immunothérapie contre le cancer ne sont pas efficaces pour tous les patients ni pour tous les types de cancer.

Une étude dirigée par André Veillette, professeur titulaire au Département de médecine de l’UdeM et chercheur à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), jette un nouvel éclairage sur la complexité du système immunitaire et son rôle dans le traitement du cancer. L’étude, publiée dans Science Immunology, montre qu’une meilleure compréhension des «freins» immunitaires pourrait mener à des thérapies plus efficaces.

Le système immunitaire utilise des mécanismes intégrés, nommés points de contrôle immunitaires, pour éviter d’attaquer les cellules saines. Bien qu’essentiels pour maintenir l’équilibre, ces points de contrôle peuvent aussi empêcher le système immunitaire de s’en prendre aux cellules cancéreuses. Pour contrer cette action, les scientifiques ont mis au point des bloqueurs de points de contrôle, une classe de médicaments qui libèrent ces freins et aident le système immunitaire à combattre le cancer. Toutefois, ces traitements n’agissent pas sur tous les patients ni sur tous les types de cancer.

 

Traitement du cancer: pourquoi l’immunothérapie n’est-elle pas efficace dans tous les cas?

Le professeur Malek Batal représentera le Canada au sein du Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition du Comité de la sécurité alimentaire mondiale des Nations unies.

Le Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE-FSN) réunit 15 spécialistes de renommée internationale chargés d’éclairer, par des avis scientifiques indépendants, les politiques et les décisions du Comité de la sécurité alimentaire mondiale des Nations unies.

Sélectionnés à l’issue d’un processus rigoureux, les membres du comité directeur du HLPE-FSN guident les travaux du Groupe pour la période 2025-2027. Leur mandat: renforcer la pertinence scientifique et stratégique des actions menées à l’échelle de la planète en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Malek Batal, professeur titulaire au Département de nutrition de la Faculté de médecine de l’UdeM et au Département de médecine sociale et préventive de l’ESPUM, représentera le Canada au sein de ce groupe.

 

Malek Batal siégera au groupe d’experts sur la sécurité alimentaire et la nutrition

L’entrée en vigueur de la loi 2 provoque depuis quelques jours de fortes réactions au sein de la communauté des professionnels de la santé, y compris chez les étudiantes et étudiants en médecine et le personnel enseignant dans nos universités. Nous sommes, nous aussi, préoccupés par la manière dont les dispositions de la loi seront déployées à l’avenir dans nos facultés de médecine. Nous nous inquiétons de l’effet de ces mesures sur le climat de travail et d’apprentissage dans nos milieux de formation.

La loi 2 met en place un régime complexe qui exige un examen serré, notamment en ce qui concerne la contribution des médecins en exercice à la recherche et à la formation de la relève médicale qui est au cœur de notre mission universitaire. Nous évaluons actuellement les répercussions potentielles de cette loi sur notre mission d’enseignement et de recherche, tout en poursuivant nos représentations auprès des instances gouvernementales afin d’assurer un environnement propice à la formation de la relève médicale, dans le respect de notre autonomie de gouvernance universitaire.

En attendant, les activités ont repris dans les milieux de formation. Nous tenons à saluer la résilience dont a fait preuve la communauté étudiante au cours des dernières semaines. Si nos plans de relance ont pu être mis en oeuvre depuis lundi dans les milieux de formation, c’est aussi grâce à la contribution des membres de nos corps professoral et enseignant, pierres angulaires de nos programmes de formation et sur qui nous avons pu compter pour mettre sur pied les plans de relance. Leur dévouement, dans un contexte de grande incertitude, mérite notre reconnaissance et notre appui.

Ensemble, nous mettons tout en œuvre pour atténuer les conséquences du conflit des dernières semaines sur le parcours de nos étudiantes et étudiants et pour que les conditions soient réunies pour une poursuite de nos activités de façon harmonieuse.

Nous réaffirmons notre engagement à soutenir nos communautés enseignantes et étudiantes dans leurs activités d’enseignement et d’apprentissage. Il est essentiel que les facultés de médecine demeurent des lieux de collaboration, de respect et de dialogue, où l’enseignement est valorisé et reconnu. Nous remercions nos collègues médecins enseignants de continuer de transmettre leur savoir avec passion et rigueur. Leur rôle est plus crucial que jamais, et nous leur exprimons notre empathie sincère en cette période de turbulence.

Nous croyons profondément à une formation médicale de qualité qui s’inscrit dans le respect des valeurs fondamentales de notre système de santé. Il ne peut y avoir de médecine sans enseignement et nous plaidons pour une reconnaissance pleine et entière de cette mission essentielle.

 

Sophie D’Amours, rectrice, Université Laval
Daniel Jutras, recteur, Université de Montréal
Jean-Pierre Perreault, recteur, Université de Sherbrooke
Deep Saini, recteur et vice-chancelier, Université McGill
Dre Marie Arsenault, doyenne, Faculté de médecine, Université Laval
Dr Patrick Cossette, doyen, Faculté de médecine, Université de Montréal
Dre Lesley Fellows, doyenne, Faculté de médecine, Université McGill
Dr Louis Valiquette, doyen, Faculté de médecine, Université de Sherbrooke

 

Préoccupées par le climat ambiant, les facultés de médecine du Québec réitèrent leur engagement auprès de leurs communautés

La science du sommeil révèle que la frontière entre les rêves et la réalité est très poreuse. Les images que nous voyons s’invitent dans nos songes, mais l’influence ne s’arrête pas là…

Octobre. La saison des frissons. Le temps de s’emmitoufler dans une couverture devant la télévision pour s’offrir une bonne frousse. Tueurs masqués, créatures des ténèbres, esprits malveillants, geysers d’hémoglobine: l’imaginaire des films d’horreur a de quoi ravir les téléspectateurs avides d’épiderme hérissé.

Mais d’autres diront: «Les films d’horreur, ce n’est pas pour moi, j’en fais des cauchemars!»

Est-ce seulement une expression? Que se passe-t-il vraiment dans notre cerveau quand nous visionnons des images d’épouvante avant de dormir? Pourquoi certaines scènes s’invitent-elles dans nos rêves ou, plutôt, dans nos cauchemars?

Michelle Carr, professeure au Département de psychiatrie et d’addictologie de la Faculté de médecine de l’UdeM et chercheuse au Centre d’études avancées en médecine du sommeil de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, s’intéresse à ce lien fascinant entre cinéma, émotions et rêves.

 

Les films d’horreur peuvent-ils vraiment hanter nos nuits?