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Une équipe de recherche internationale s’intéresse au potentiel des vibrations tendineuses sur la perception de l’effort lors d’une activité physique.
Pourquoi certaines personnes trouvent-elles qu’un simple jogging est épuisant, alors que d’autres semblent courir sans effort? Certes, une partie de la réponse concerne l’entraînement et la puissance musculaire. Mais une autre réside dans le cerveau, plus précisément dans la façon dont on perçoit l’effort.
L’effort, c’est ce qu’on ressent lorsqu’on déploie une énergie physique pour accomplir une tâche comme pédaler, courir, soulever un poids, etc. Ce n’est pas une donnée purement mécanique, c’est aussi une perception subjective qui varie d’une personne à l’autre.
Or, cette perception influence directement l’engagement dans l’activité physique et la performance sportive. Si un exercice semble trop difficile, il aura tendance à être évité. Si, au contraire, il paraît plus facile, il devient plus agréable et donc plus susceptible d’être répété.
Et si l’on parvenait à réduire la perception de l’effort et à être moins freiné par l’impression que «c’est trop difficile», est-ce qu’on aurait envie de bouger plus?
C’est précisément la question explorée dans une collaboration internationale entre Benjamin Pageaux, professeur agrégé à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de l’Université de Montréal, et les chercheurs Nicolas Forestier, Florian Marchand et Florian Monjo, de l’Université Savoie Mont Blanc.
Ensemble, les chercheurs s’intéressent aux mécanismes neurophysiologiques derrière la perception de l’effort dans un but d’amélioration de la santé et de la performance.
Des vibrations pour faciliter l’effort physique
Au cours des cinq prochaines années, deux experts de l’UdeM, dont un de la Faculté, étudieront comment la chaleur dans les villes peut avoir un effet sur la santé mentale des adolescents et des jeunes adultes.
Deux experts en santé de l’Université de Montréal, Jura Augustinavicius et Guido Simonelli, ont obtenu une subvention de 5,45 M$ avec cinq autres chercheurs du Québec, des États-Unis, du Mexique et d’Argentine pour étudier les répercussions de la chaleur dans les villes sur la santé mentale des adolescents et des jeunes adultes. Accordée par le Wellcome Trust, basé au Royaume-Uni, cette subvention de cinq ans soutiendra leur projet Youth in Urban Centres across the Americas.
L’équipe de recherche travaillera à caractériser les mécanismes sur les plans environnemental, social, physiologique et biologique qui relient l’exposition à la chaleur à la santé mentale des jeunes urbains (16-35 ans) dans les Amériques.
«Pendant les périodes les plus chaudes de l’année, nous suivrons des cohortes de jeunes à Montréal, Querétaro [Mexique] et Buenos Aires [Argentine] qui présentent des symptômes légers de dépression, d’anxiété et de psychose et qui pourraient bénéficier de soins de santé mentale», explique Jura Augustinavicius, professeure agrégée à l’École de santé publique de l’UdeM et chercheuse principale de l’étude.
Experte en changements climatiques et en santé mentale, elle a été engagée par l’Université de Montréal l’été dernier. Elle sera rejointe dans ce projet par son collègue Guido Simonelli, professeur sous octroi agrégé au Département de médecine de l’UdeM et spécialiste du sommeil, qui mène ses travaux au Centre de recherche du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal, affilié à l’Université.
«Nous évaluerons l’exposition à la température, à la pollution atmosphérique et à d’autres facteurs environnementaux, leurs effets sur la santé mentale, ainsi que des éléments comme l’isolement social, la cognition, le sommeil, l’activité physique, la fonction cardiovasculaire, l’utilisation de médicaments psychotropes, la fonction cérébrale et les propriétés des tissus, sans oublier les caractéristiques démographiques», précise Guido Simonelli.
Comment le climat influe-t-il sur la santé mentale des jeunes?
L’UdeM et ses écoles affiliées sont deuxièmes parmi les universités de recherche au Canada, selon Research Infosource, portées par la croissance de leurs revenus et leur rayonnement.
L’Université de Montréal et ses écoles affiliées, HEC Montréal et Polytechnique Montréal, consolident leur place parmi les grands établissements universitaires de recherche du pays. Selon le Canada’s Top 50 Research Universities 2025 de Research Infosource, elles se hissent au deuxième rang au Canada, tous secteurs confondus, confirmant le dynamisme de leur écosystème scientifique.
Pour l’exercice 2023-2024, les revenus de recherche de l’UdeM ont atteint 775,4 M$, ce qui lui vaut également le deuxième rang dans la catégorie des universités de recherche dotées d’une faculté de médecine. Il s’agit d’une hausse de 9,3 % par rapport au classement précédent.
Les partenariats de recherche poursuivent aussi leur progression. Les revenus en provenance des entreprises se chiffrent à 104,1 M$, ce qui place l’UdeM au deuxième rang au pays pour ce type de financement. Ils représentent 13,4 % des revenus totaux de recherche et ont augmenté de 18 % en un an.
L’UdeM et ses écoles affiliées sont au deuxième rang des universités de recherche au pays
Lettre ouverte publiée dans La Presse
Daniel Jutras, recteur, Université de Montréal, Sophie D’Amours, rectrice, Université Laval, Jean-Pierre Perreault, recteur, Université de Sherbrooke et Deep Saini, recteur et vice-chancelier, Université McGill*
Le conflit qui oppose le gouvernement et les fédérations médicales défraie les manchettes depuis plus de six mois. Au-delà des enjeux qui ont mené à des moyens de pression historiques cet automne, l’affrontement a mis en lumière une réalité inquiétante : l’enseignement médical et la recherche sont en voie de devenir des victimes de la réforme.
La position des universités a toujours été claire : les enjeux de rémunération, les cibles de performance et les priorités en matière de soins ou de patientèles doivent être tranchées par le gouvernement et les fédérations médicales. Cela dit, dans la mesure où ces discussions touchent à des éléments qui relèvent de leurs missions, les universités ont une contribution importante à apporter.
Depuis le dépôt du projet de loi 106, les quatre facultés de médecine du Québec ont exprimé ces préoccupations à plusieurs reprises: mémoires et témoignages en commission parlementaire, déclarations publiques, échanges avec les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur. Chaque fois, notre message était le même : pour assurer la pérennité du système de santé et la formation d’une relève de qualité, le gouvernement doit reconnaître et valoriser les activités d’enseignement et de recherche, et éviter qu’elles ne soient reléguées à l’arrière-plan d’une réforme qui vise avant tout la prise en charge et les rendez-vous en clinique.
Ces aspects de la réforme sont extrêmement importants et nous appuyons sans réserve la volonté du gouvernement d’accroître l’accès aux soins. Mais il ne faudrait pas que des actions prises dans l’urgence aient pour effet d’affaiblir la capacité des facultés de médecine à offrir une formation adéquate et à contribuer aux innovations en santé par la recherche. L’enseignement et la recherche ne peuvent pas devenir les parents pauvres du système; si ces fonctions sont occultées ou dévalorisées par les nouvelles orientations, il y a un risque réel que les universités québécoises ne puissent plus assurer leur mission de formation d’ici quelques mois ou quelques années., Certains signaux suggèrent que si les incitations financières favorisent trop étroitement la pratique clinique, plusieurs médecins pourraient délaisser leurs fonctions d’enseignement dès la prochaine session. Dans un contexte où le Québec doit former un grand nombre de médecins pour remplacer ceux qui partiront prochainement à la retraite, ce risque devrait être préoccupant.
Alors que nous apprenons que les échanges reprennent entre le gouvernement et les fédérations médicales, nous croyons donc essentiel que les facultés de médecine soient associées à ces discussions pour les aspects qui touchent la formation et la recherche. Plusieurs mécanismes sont envisageables pour s’assurer que la réforme reconnaisse et valorise ces activités : ajustements d’indicateurs, facteurs d’équivalence, mécanismes de rémunération spécifiques, exemptions ou autres.
Les GMF-U, qui assurent la formation pratique des futurs médecins de famille tout en offrant des soins de première ligne, doivent notamment être pleinement considérés dans la réforme. Leur rôle est essentiel pour concilier l’accessibilité des soins et la qualité de la formation. Si le réseau de la santé ne soutient pas adéquatement les 16 000 médecins qui choisissent d’enseigner, nos facultés de médecine se retrouveront sans professeurs. Pour les universités et les étudiants, la collaboration avec les médecins est fondamentale.
En parallèle, il y aurait également lieu d’amorcer des discussions sur les relations parfois floues qui existent entre les médecins enseignants, les universités et les milieux de soins universitaires. À l’heure actuelle, ces arrangements sont mal encadrés et offrent peu de balises et de recours aux différentes parties prenantes. Bien que cette question ne soit pas directement touchée par le projet de loi 2, cette situation contribue à fragiliser l’organisation de la formation médicale. Il nous apparaît souhaitable de convenir, plus tôt que tard, d’un modèle plus clair, stable et durable, comme il en existe ailleurs au Canada et en Europe.
En intégrant la perspective des universités, nous croyons qu’il est possible de trouver des solutions constructives qui permettront des améliorations souhaitées par tous, tout en valorisant à sa pleine mesure le travail des médecins, incluant les médecins enseignants et chercheurs.
Il est parfaitement légitime pour le gouvernement de chercher à améliorer l’accès aux soins et à optimiser notre système pour l’avenir. Cela dit, on ne réformera pas durablement le réseau de la santé si on ne tient pas compte des personnes et des facultés qui forment celles et ceux qui nous soigneront demain.
*Cosignataires :
Dr Patrick Cossette, doyen, Faculté de médecine, Université de Montréal
Dre Marie Arsenault, doyenne, Faculté de médecine, Université Laval
Dre Lesley Fellows, doyenne, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université McGill
Dr Louis Valiquette, doyen, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke

Réforme en santé : valoriser l’enseignement pour assurer une relève essentielle
Voici, à l’intention des médias, quelques membres du personnel enseignant de la Faculté de médecine qui pourront commenter la crise de l’itinérance à Montréal et au Canada en général.
Chaque année à Montréal et dans d’autres grandes villes au Canada, la crise de l’itinérance s’aggrave avec l’hiver. Logements inabordables, refuges débordés, campements de personnes sans-abris: les sujets ne manquent pas et nos experts et expertes de la Faculté de médecine sont là pour en parler.
Amal Abdel-Baki
Département de psychiatrie et d’addictologie
Schizophrénie; troubles affectifs (de l’humeur); toxicomanie; santé mentale et psychopathologie des enfants et des adolescents; santé mentale et société; suicide (neurosciences, santé mentale et toxicomanies); cognition; télémédecine
Marie-Ève Goyer
Professeure agrégée de clinique au Département de médecine de famille et de médecine d’urgence
Itinérance et personnes sans-abris; contextes sociaux; services sociaux spécifiques (clientèles); services de première ligne; services de santé
Mathieu Isabel
Professeur agrégé de clinique au Département de médecine de famille et de médecine d’urgence
Mathieu Isabel est chef médical de la clinique offrant des soins aux personnes en situation d’itinérance du CLSC des Faubourgs.
Laurence Roy
Professeure agrégée à l’École de réadaptation
Ergothérapie et santé mentale; services de santé mentale et judiciaires; besoins en matière de santé et de réadaptation des populations en situation d’itinérance et de précarité résidentielle; prévention de l’itinérance; inégalités sociales de santé; recherche participative, qualitative et mixte
Pour connaître les autres experts de l’UdeM
Crise de l’itinérance: nos experts
Les IRSC récompensent Gregory Emery et Casimiro Gerarduzzi pour leur engagement en évaluation par les pairs.
Gregory Emery, professeur titulaire au Département de pathologie et biologie cellulaire, et Casimiro Gerarduzzi, professeur agrégé au Département de médecine, ont reçu une distinction des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et du Collège des évaluateurs pour leur contribution exceptionnelle à l’évaluation par les pairs.
Ces deux professeurs de la Faculté de médecine de l’UdeM figurent parmi les 12 personnes reconnues à l’échelle nationale pour avoir assuré un service d’évaluation exemplaire dans au moins trois concours de subventions de projets consécutifs entre l’automne 2022 et le printemps 2025. Cette marque de reconnaissance s’appuie sur les observations de présidences de comités, d’agents scientifiques et du personnel des IRSC, qui ont salué la rigueur, l’engagement et l’esprit de collaboration des lauréats et lauréates.
Les IRSC honorent Gregory Emery et Casimiro Gerarduzzi pour leur service en évaluation
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