La faculté offre ses condoléances à la famille de Joyce Echaquan

La Faculté de médecine de l’Université de Montréal tient à exprimer ses plus sincères condoléances à la famille de Joyce Echaquan, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté de Manawan. Les événements ont suscité auprès de notre communauté facultaire une grande indignation et une profonde tristesse. 

Depuis plusieurs années, nous nous efforçons de cultiver des liens avec les Atikamekw, notamment à travers nos relations avec le Centre de santé de Wemotaci. Nous tenons à réitérer notre solidarité envers cette communauté et notre engagement à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour adapter notre enseignement et les milieux de stage auxquels nos étudiants sont exposés, en plus de sensibiliser les acteurs de la formation à la réalité des cultures autochtones. Nous croyons fermement que la lutte contre la discrimination et les préjugés en santé se traduit par une amélioration de la formation des soignants de demain. 

Nous croyons également à l’importance de former des professionnels de la santé autochtones qui pourront ensuite soutenir ces communautés et leur offrir des soins plus adaptés à leurs cultures. Depuis plusieurs années, notre faculté travaille de concert avec ses partenaires autochtones afin de non seulement faciliter l’intégration des étudiants autochtones et leur assurer une formation de qualité, mais également accroître leur représentativité dans les différentes professions de la santé.

Parmi ces initiatives, notons les forums citoyens organisés par le Bureau facultaire de la responsabilité sociale en collaboration avec le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ), la création d’un cursus longitudinal en santé autochtone, la participation au Programme des facultés de médecine pour les Premières Nations et les Inuits du Québec (PFMPNIQ), des stages dans des communautés autochtones, ainsi que des activités de mentorat pour les étudiants autochtones. 

Il est toutefois évident qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Les circonstances atroces et consternantes de la mort de madame Echaquan doivent nous inciter à réfléchir davantage et à redoubler de vigilance en termes de lutte au racisme systémique et d’éducation à la diversité culturelle. Nous souhaitons continuer d’accroître nos contacts avec les communautés autochtones que nous avons la responsabilité de desservir et s’assurer que la relation soit respectueuse et bénéfique pour tous. 

J’invite tous nos étudiants et futurs acteurs de changement, mais aussi mes collègues déjà en poste, à faire preuve de respect et d’ouverture à la santé autochtone dans la pratique des soins, en plus de lutter contre toute forme de discrimination dans leur vie professionnelle.

Je les invite également à valoriser nos collègues, étudiants et patients autochtones et à reconnaître leur identité culturelle comme une richesse pour notre institution, mais surtout, pour notre société. 

 

Le doyen,
Patrick Cossette

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