Crises cardiaques, insuffisances rénales, déséquilibre des électrolytes: la chaleur peut poser de sérieux risques pour la santé. L’acclimatation serait-elle la solution?
Les périodes de chaleur extrême, ne serait-ce qu’une seule journée à 35 °C, sont associées à une augmentation du risque de mortalité, de blessures et d’hospitalisations. Lorsque le corps devient trop chaud, le cœur, de même que les reins, s’emballe.
Cette réponse physiologique peut être nocive pour la santé, avance Daniel Gagnon, professeur agrégé à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de la Faculté de médecine. «Le risque est relatif à notre réserve, soit la capacité du corps à se défendre pour maintenir une température corporelle interne et une pression artérielle à des niveaux restreints. Le fait d’être en bonne santé et actif physiquement peut nous conférer une certaine protection. Mais avec l’âge, la capacité à évacuer la chaleur diminue, augmentant le risque de coup de chaleur», prévient le chercheur.
Deux groupes d’individus sont particulièrement vulnérables: les jeunes enfants et les personnes âgées de plus de 70 ans, surtout celles aux prises avec des problèmes de santé préexistants. Le kinésiologue l’a d’ailleurs démontré dans une récente étude qui comparait de jeunes adultes en santé à des aînés avec et sans maladie cardiaque. Les résultats sont frappants: plus du tiers des aînés vivant avec une maladie cardiaque se sont retrouvés en état de déséquilibre, leur cœur peinant à s’alimenter suffisamment en oxygène face à l’effort exigé par la chaleur.