C’est la faute au cortisol. Le syndrome de Cushing se manifeste lorsque cette hormone stéroïde est sécrétée en trop grande quantité par les glandes surrénales. Dans l’édition du 22 mai de la prestigieuse revue The Lancet, le Dr André Lacroix, endocrinologue, chercheur au Centre de recherche du CHUM et professeur au département de médecine de l’Université de Montréal, fait le point sur les développements récents pour dépister et mieux traiter les personnes atteintes par cette maladie rare.
Le syndrome de Cushing affecte environ 40 à 80 personnes sur un million. Les femmes dans la quarantaine sont principalement touchées. La surproduction de cortisol entraîne progressivement des conséquences graves, dont l’obésité, l’hypertension artérielle, l’ostéoporose, le diabète et un risque plus élevé de mourir de maladies cardiovasculaires.
Le CHUM a développé une expertise reconnue mondialement pour traiter cette maladie. « L’intervention de choix consiste à pratiquer une ablation des tumeurs de l’hypophyse, des surrénales ou ectopiques. Nous disposons aussi de médicaments pour les personnes qui ne guérissent pas après la chirurgie ou la radiothérapie », explique le Dr Lacroix.