Et si un adolescent de 14 ans vous parlait d’immunothérapie contre le cancer? Et s’il avait développé une hypothèse qui suggère de modifier génétiquement les cellules d’un patient, afin que celles-ci lui soient réinjectées et qu’elles agissent contre son cancer? C’est le cas de Gabriel, 19 ans, impliqué dans un projet de recherche au CHU Sainte-Justine depuis 5 ans.
L’histoire de Gabriel commence en 2014 alors qu’il vient de remporter les honneurs à la grande finale québécoise d’Expo-sciences pour son projet théorique contre le cancer.
Et là je reçois un courriel d’un gamin. D’un jeune qui me parle d’immunothérapie. C’est une blague, ce n’est pas possible! Soit on lui a raconté, soit il témoigne de l’idée de quelqu’un d’autre. Ça a piqué ma curiosité.
– Dr Elie Haddad, Directeur de l’axe de recherche « maladie immunitaires et cancer » CHU Sainte-Justine.
Parmi tous les chercheurs que Gabriel tente de contacter, seul le Dr Haddad répond à l’appel. « Il y a cinq ans, l’immunothérapie du cancer était un sujet confidentiel, une avenue très peu connue. Je savais que l’idée proposée par Gabriel ne pouvait fonctionner en pratique, car je l’avais moi-même étudiée. Mais comment un jeune de son âge pouvait-il en connaitre autant? J’ai voulu le rencontrer », raconte le Dr Haddad.
D’abord, une rencontre téléphonique. Un échange qui a scellé le début d’une grande collaboration.